Doit-on encore enseigner le bouche-à-bouche ?

Quelle place pour l’enseignement du bouche-à-bouche dans les CESU ?


Chez l’enfant et le nourrisson

  • L’intérêt scientifique du bouche-à-bouche chez l’enfant

Chez l’enfant qui ne respire pas ou qui a une respiration agonique, les insufflations sont une priorité. Pour les intervenants formés, il est recommandé d’utiliser du matériel d’insufflation (BAVU) avec si possible de l’oxygène.

Dans un contexte privé, il est possible d’effectuer des insufflations en bouche-à-bouche (enfant) ou en bouche-à-« bouche et nez » (nourrisson) qui permettent une ventilation en air expiré.

Ces insufflations exposent l’intervenant à des risques liés au contact avec des liquides biologiques ou des infections transmises par les voies respiratoires. Dans le cadre de l’épidémie liée à la COVID-19, ce risque est important.

Lorsque les intervenants ne peuvent ou ne souhaitent pas débuter des insufflations en bouche-à-bouche, ils doivent procéder aux compressions thoraciques seules dans l’attente de l’apport d’un BAVU.

  • L’enseignement du bouche-à-bouche chez l’enfant

Dans le cadre de formations pour des professionnels de santé, les insufflations au BAVU doivent être enseignées. Les professionnels doivent être encouragés à disposer sur leur lieu d’exercice d’un BAVU avec des masques de taille adaptée. L’enseignement du bouche-à-bouche se justifie pour répondre, le cas échéant, à des situations hors-contexte professionnel.

Dans le cadre de formations pour des personnels hors-professionnels de santé, il n’y a pas d’apprentissage de l’utilisation du BAVU. Les priorités sont l’alerte, les compressions thoraciques et la défibrillation. L’enseignement du bouche-à-bouche se justifie pour répondre, le cas échéant, à des situations hors-contexte professionnel.

Dans le cadre de formations CESU pour des citoyens, les insufflations en bouche-à-bouche chez l’enfant doivent être enseignées.

En période d’épidémie COVID-19, la séquence d’apprentissage du geste peut être réalisée par la projection d’un film pédagogique.


Chez l’adulte

En cas d’arrêt cardio-respiratoire de l’adulte, les priorités sont l’alerte, les compressions thoraciques et la défibrillation. Les insufflations sont recommandées après ces actions prioritaires. Pour les intervenants formés, du matériel d’insufflation (BAVU) avec si possible de l’oxygène, doit être utilisé. Les insufflations n’étant pas prioritaires chez l’adulte, les insufflations en bouche-à-bouche ne sont pas enseignées en FGSU.